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 Daïsha Moon [En Cours]

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Daïsha Moon

Daïsha Moon


Féminin
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MessageSujet: Daïsha Moon [En Cours]   Daïsha Moon [En Cours] EmptySam 6 Déc - 0:35

I. IDENTITÉ
Nom : Moon
Prénom : Daïsha
Âge : 14 ans
Groupe : Élève en première classe
Nature : Ange Noir

II. CARACTÉRISTIQUES
Qualités : Qualités ? En tant qu'ange noir, il faut avouer que Daïsha n'en possède pas beaucoup... Enfin, je vais tout de même essayer...^^
Hum, tout d'abord, elle est très loin d'être bavarde (si, si). En tant que Grande Prêtresse Supérieure et Sacrée du Silence, elle ne parle que lorsque c'est vraiment nécessaire, au point qu'il arrive à ses fréquentations de se demander si elle ne serait pas muette ! Cependant, environ une fois par mois, il se peut qu'elle prononce trois phrases en rafales, son record étant situé à quatre sans interruption ! Vous avez sans doute comprit que, pour meubler une conversation avec elle, il faut vraiment ne pas avoir peur de dépenser inutilement sa salive et d'avoir l'impression de parler dans le vide cosmique !
Une autre qualité en lien avec la première, c'est que, si on lui confie un secret, même s'il est d'une importance nationale, on peut être sûr que personne n'en saura jamais rien ! Quelle raison aurait-elle de parler à ceux qu'elle voit comme des étrangers ? Aucune. En puis, en général, elle considère ce qu'on lui dit comme inintéressant et son esprit s'empresse à toutes vapeurs de tout oublier ! Pour ça, on peut être tranquille !^^ Sauf, bien sûr, s'il est question d'enseignement. Tout ce que dit le professeur, elle le retiendra toute sa vie.
Et voilà une autre qualité : elle a très bonne mémoire pour retenir ce qu'elle considère comme important, et uniquement ce qui lui parait important ! Qualité que beaucoup de monde lui envie... A raison ! Imaginez, ne se souvenir que de se qui n'est pas futile ! Mais, malheureusement, les évènements trop traumatisants dont elle a été victime, eux, ne s'effaceront jamais et n'appartiendront jamais au passé... Mais si jamais vous lui faites un affront, n'espérez pas qu'elle passe outre la prochaine fois qu'elle vous verra ! Mais ça, c'est dans les défauts...
Elle a également soif de savoir et adore passer du temps dans la bibliothèque pour apprendre et s'enrichir de connaissance. Associée à sa mémoire phénoménale, cette faculté lui donne une culture surprenante et sa capacité de réflexion la rend d'une intelligence rare.
De plus elle est très patiente. Elle a un très grand contrôle sur elle-même et sait s'auto-calmer. Il faut vraiment mettre le paquet pour la faire sortir de ses gonds. Et lorsque vous y arrivez... C'est une véritable bombe que vous avez déclenchée et vous aurez enfin un aperçu de son côté colérique qu'elle muselle avec tant de soins. Voir la liste des défauts.^^
Un truc qui n'a rien à voir : elle chante très bien, mais elle n'a pas souvent l'occasion d'appliquer son talent, car, selon elle, le silence est largement préférable. De plus, elle veut éviter à tous prix que quelqu'un l'entende. Pourquoi ? Elle-même ne le sait pas ! Cependant, il lui est déjà arrivé de pousser la chansonnette quant elle était sûre que personne ne peut l'entendre...
Une dernière chose : elle est du genre courageuse et adore le danger, car elle se dit que si elle pouvait y passer, se ne serait pas plus mal. Et même, ça change du quotidien, non ? Si on lui lance un défi, elle y répondra automatiquement, même s'il est débile. Les conséquences ? Pas trop grave, elle saura attendre que ça passe !^^
C'est à peu près tout. Bien que Daïsha soit une ange, elle n'est pas adorable pour autant !

Défauts : Là, la liste sera beaucoup plus longue... Donc, tout comme je l'ai dit plus haut, ne la cherchez pas ! Si jamais il vous arrive de lui faire un affront pas trop gros, mais agaçant tout de même, quel qu'il soit, elle n'oubliera pas, peut importe le temps qui passe ! Elle saura attendre son heure pour se venger et, grâce à son intelligence, sera parfaitement capable de vous préparer un traquenard monstrueux ! Comme mettre de la glu sur votre pyjama de lapin rose que vous adorez secrètement enfiler la nuit pour ne pas avoir peur du noir !!! Imaginez-vous, le matin, alors que vous vous rendez compte qu'il est impossible d'enlever votre pyjama... La journée promettra d'être longue... niark niark niark...^^ Bref, en gros, soyez sage ! XDéééé
Mais, si jamais vous mettez vraiment le paquet pour l'énerver et qu'elle se laisse piéger, là, elle vous tombe dessus toutes griffes dehors et c'en est fini de vous. Telle une harpie, elle vous déchiquètera avec hargne... Vous avez peu de chances d'en sortir entier, et quasiment aucune de ne pas être définitivement défiguré ! Mais ça, c'est quand elle n'utilise pas ses pouvoirs, bien entendu... Lorsqu'elle agit comme cela, c'est qu'elle n'a qu'un seul désir : celui de vous détruire, de vous tuer dans d'effroyables douleurs quelles qu'en soient les conséquences. Elle s'en fiche complètement qu'elle soit virée de l'école, qu'elle soit punie publiquement par les professeurs, elle règlera leur compte après vous ! Bref, elle est un peu rancunière sur les bords, quoi !^^ Juste un tout petit peu...
Aussi, j'avais dit qu'il lui arrivait environ une fois par mois de dire trois phrases en rafales. Lorsqu'elle fait cela, en général, c'est uniquement pour dire ses quatre vérités devant tout le monde à quelqu'un qu'elle n'aime pas et qui vient encore de la provoquer. Dans ses cas-là, ses paroles deviennent du venin. Car elle a de la répartie, cette petite ! Elle vous envoie boulet en quelques mots sans que vous puissiez répliquer... Elle adore faire cela devant tout le monde pour rajouter un peu de honte sur vos épaules (rho, c'te sadique !^^).C'est une de ses vengeances favorites, car elle provoque autant de joie que les autres et elle ne fait pas perdre de points aux Anges Noirs. Une vraie peste, quand elle s'y met !
Petit développement sur un sujet : oui, elle est sadique ! La douleur des autres semble atténuer la sienne. Elle est du genre dangereuse, elle. Les voir se tordre de douleur lui allège le cœur et lui fait oublier ses propres souffrances.
Car elle souffre, oui. Perpétuellement, même. En réalité, elle est folle à lier. Régulièrement, il lui arrive d'entendre des voix, toujours les mêmes. Deux voix féminines, Ambre et Myra, et une masculine, Bellérophon. Elle l'a nommé ainsi après avoir lu une légende de l'antiquité grecque. Ces voix se manifestent quand bon leurs semblent et murmurent des paroles étranges dans l'oreille de Daïsha. Cette dernière, qui met tant d'énergie à se constituer une carapace entre elle et son entourage, se découvre une nature faiblarde et peureuse. Peureuse, oui ! A chaque fois qu'elle les entend parler dans son esprit, elle s'applique tant qu'elle peut à rester physiquement impassible sans y arriver tout à fait. A chaque fois, ses mains sont prises de tremblements. Si quelqu'un a le malheur de lui adresser la parole, elle lui hurle des choses incohérentes à la figure, sans même s'en rendre compte ! Ses voix sont, en quelques sortes, son point faible... La faille dans sa carapace... Malheureusement, pour compenser cette faille lorsqu'elle se manifeste, elle renforce tout le reste du mur qu'elle a érigé. Résultat : elle reste de très mauvais poil environ une demi-heure après que les voix se soient tues et elle est capable des pires sottises. Comme elle ne veut pas perdre de points, au lieu d'agresser les élèves, elle agresse les insectes et donne des coups de poings dans les arbres. Si quelqu'un la voit faire cela, elle retourne sa rage contre lui et lui parle aussi brutalement que possible.
En gros, vous l'avez sans doute compris, elle est complètement misanthrope. Elle n'aime pas avoir des contacts avec les autres personnes, que ce soit physique ou psychique, c'est-à-dire, ceux qui prétendent pouvoir être ses amis. Elle n'a pas d'amis et n'en aura certainement jamais, vu son caractère exécrable. Un petit ami ? Il faudra vraiment qu'il soit très beau, qu'il la comprenne et qu'il l'aime sincèrement et passionnément, car elle pourrait assurément le faire fuir à cause de ses problèmes psychiques et caractériels !!!

Signe(s) Particulier(s) : Elle entend des voix et cela peut la prendre complètement psychopathe ! Elle possède un pendentif, une pierre aussi noire que brillante sur laquelle est collé un oiseau d'or, de face, les ailes étendues comme s'il allait prendre son envol. Une chainette en or retient le bijou qui ne la quitte jamais à son cou. Elle ne sait pas comment et pourquoi elle l'a eue. Il a toujours été avec elle. Cet objet semble être doté de certains pouvoirs magiques. (voir l'histoire)

Histoire : Peut-on vraiment appeler "histoire" toute la suite de problèmes et de malheurs qui constitue la vie de Daïsha ? Elle, elle vous dirait que non, qu'elle a juste été malchanceuse... Ou alors, elle vous enverra boulet, tout simplement !^^ Bref, cette pauvre enfant n'a eut que des ennuis, et c'est ce qui a forgé son caractère particulièrement bien trempé.

Tout commença il y a déjà dix-huit ans. Un soir d'été, sur un adorable chemin bordé d'arbres splendides, deux anges, l'âme en peine, se rencontrèrent. L'une venait de réaliser à quel point son bonheur n'était qu'une illusion, l'autre venait de perdre quelqu'un qui lui était très cher. Leur douleur commune les rapprochèrent et le besoin d'être soulagé, d'avoir une épaule sur laquelle s'appuyer déclencha chez eux un puissant sentiment d'amitié. Au bout de quelques mois, il réalisa que ses sentiments pour elle avaient évolué et qu'il l'aimait. Effrayé, il n'osa pas le lui confier. Comment réagirait-elle si elle savait ce que ressentait son meilleur ami pour elle ? Finalement, après quelques semaines de profonde hésitation, son amour pour elle prit le dessus sur sa crainte d'être repoussé. Il l'invita à faire une promenade sur le chemin où ils s'étaient rencontrés et, prenant son courage à deux mains, il s'agenouilla devant elle et lui avoua le secret de son cœur. Profondément remuée par cette déclaration, la jeune ange dû attendre plusieurs minutes avant de pouvoir reprendre ses esprits. Lorsqu'elle se fut enfin remise de son choc, elle répondit favorablement aux espoirs de son ami. Fou de joie, il la prit dans ses bras tendrement et c'est ainsi que commença une passion sans précédents.

Vous vous demandez sans doute en quoi cette histoire à l'eau de rose qui ressemble à un feuilleton de mauvais goût a à voir avec le personnage que je suis sensée vous présenter. Patience, j'y viens.

Le jeune ange s'appelait Danek Moon, et sa future femme, son âme sœur, Lyria Dryhva. Pendant de très longs mois, ils vécurent heureux, nageant dans le bonheur uniquement parce que l'autre était là, à ses côtés, et l'aimait de tout son cœur. Mais, bien entendu, cette félicité et cette paix ne devait pas durer...

Le 21 juillet, jour à marquer d'une pierre noire, après deux ans de relation avec l'être aimé et neuf mois après être tombée enceinte, Lyria donna naissance à une petite fille. Cela avait commencé au point du jour. La jeune femme, sentant que quelque chose était en train de changer en elle, s'était réveillée en sursaut. Au début, elle ne comprit pas pourquoi ni comment elle avait été tirée du sommeil et elle s'apprêtait à se rendormir quand une douleur fulgurante dans son ventre lui coupa le souffle pendant quelques secondes. Elle su immédiatement que l'enfant demandait à naître... Paniquée, elle secoua frénétiquement son époux et lui annonça la nouvelle. Danek se leva précipitamment et, après s'être hâtivement habillés, ils partirent rapidement à la clinique tandis que les contractions de Lyria s'intensifièrent et se raprochèrent. Ils arrivèrent quelques minutes plus tard sous les yeux de la secrétaire qui vit tout de suite l'urgence de l'affaire. Elle appela immédiatement une sage-femme et un médecin, qui accoururent à la demande, et leur indiqua une chambre de libre.

Finalement, après quelques heures d'angoisse et de torture, des pleurs résonnèrent dans la petite pièce. Sur tous les visages pouvait se leur un soulagement intense. La sage-femme prit l'espèce de petit paquet informe d'où provenait les braillements et, après avoir examiné l'enfant, elle le tendit à sa mère en disant :

"C'est une fille ! Une adorable petite fille."

La jeune maman, éberluée, ne put prononcer un mot. Elle avait eut tellement de chance depuis qu'elle avait rencontré Danek ! Comment était-ce possible ? Elle avait l'impression de vivre dans un rêve... Avant de le connaitre, elle pensait que plus jamais la vie ne lui sourirait, qu'elle était condamnée à un monde de ténèbres sans fin, sans aucune lumière... La joie l'avait désertée pour toujours. Mais il était arrivé. Son sauveur, son miracle... Il avait chassé l'ombre loin de son cœur et, désormais, elle ne connaissait que le bonheur. D'ailleurs, le médecin était allé le chercher dans le couloir...

Soudain, Lyria poussa un cri horrifié. Danek, l'ayant entendu, se précipita dans la pièce en demandant :

"Lyria ! Que se passe-t-il ?"
"Ses... ses ailes... elles sont..."

Le regard de son mari tomba alors sur sa fille. Lui aussi remarqua la teinte noire charbon du duvet des ailes de l'enfant. Un frisson parcourut son dos. Comment cela était-il possible ? De qui pouvait-elle tenir cela ? Jamais personne dans sa famille n'avait eut d'ailes noires. Oh, bien sûr, il savait que la couleur avait un rapport avec le caractère de l'ange concerné... Mais on hérite toujours des traits de caractère des parents et oncles et tantes. Peut-être que la famille de sa femme... Celle-ci lu l'interrogation dans ses yeux et lui répondit :

"Non ! Je ne sais pas comment cela se fait ! Jamais, dans ma famille..."

Une minute... Maintenant qu'elle y pensait, si, il y avait une branche de la famille qui était comme cela... Cependant, elle n'avait jamais été évoquée, sauf en de très rare occasion, comme si cela portait malheur de prononcer leurs noms. Alors elle avait oublié. Elle ne les avait jamais rencontré, c'était des consins du troisième degré, trop éloigné pour retenir leur existence, selon elle...

"Mais, tu sais, on peut toujours la purifier." hasarda Lyria.
"Oui, je ne vois que cette solution..."
"Je vous conseille de vous y mettre rapidement. Plus tôt c'est fait, plus il y a de chances que l'enfant ne redevienne pas comme avant."
intervient le médecin.

Les parents approuvèrent. Dès que la mère pourra sortir de la clinique, ils iraient purifier leur fille. Les deux professionnels s'excusèrent et partirent, laissant quelques instants de paix au couple. L'inquiétude qui avait rongé leurs cœurs s'était dissipé lorsque la réponse au dilemme s'était révélée et ils discutaient tranquillement. Ils ne laisseraient pas une couleur briser leur bonheur ! Soudain, la jeune mère pensa à quelque chose.

"Comment allons-nous l'appeler ?"
"Humm... Personnellement, je pense qu'on aurait dû y réfléchir avant. Je n'en ai aucune idée."
"Bon, je vais en proposer quelques uns, alors."


Dernière édition par Daïsha Moon le Dim 14 Déc - 23:18, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Daïsha Moon [En Cours]   Daïsha Moon [En Cours] EmptyDim 14 Déc - 16:20

Malheureusement, tous les noms qu'elle cita déplurent à Danek. Les deux parents commencèrent à désespérer quant on frappa à la porte.

"Entrez."

La sage-femme ouvrit la porte et demanda au mari de laisser sa femme se reposer. Il voulut protester, mais elle expliqua que c'était pareil pour tout le monde. Avec un soupir, il abandonna et promit à sa femme de revenir la voir dans l'après-midi.

Une fois seule dans sa chambre avec sa fille, Lyria caressa pensivement sa tête en s'interrogeant sur son destin. Pourquoi a-t-il fallu qu'elle soit une ange noire ? Il n'y avait qu'une lointaine branche dans sa famille qui soit ainsi, et il a fallu qu'elle hérite de leurs gènes ! Elle avait vaguement entendu dire
que ses cousins résistaient à toutes purifications et que leurs ailes restaient noires quoi qu'il arrive... Mais cela n'arrivera pas à sa petite fille ! Cela, elle l'empêcherait !

"Hum... La sage-femme avait dit que plus les enfants sont jeunes, moins ils ont de chances de redevenir noirs... Elle a peut-être une chance de s'en sortir, si elle est aussi tenace qu'eux..."

Venait ensuite le problème du nom. Comment allaient-ils faire ? Lyria avait cité tous ceux qu'elle aimait, et Danek n'en appréciait aucun ! La petite leva alors les yeux vers sa mère et croisa son regard. C'était étrange. La jeune femme ne s'était pas rendu compte que son enfant avait les yeux violet pâle. Les bébés ne devaient-ils pas avoir les yeux bleus durant au moins leurs deux premiers mois ? Quelque chose dans son expression mit soudain Lyria mal à l'aise. C'était comme si sa fille l'examinait... Elle la fixait des ses grands yeux d'un air beaucoup trop intelligent pour son âge. Nerveusement, la jeune maman se mordilla la lèvre, gênée d'être détaillée de la sorte. Finalement,
l'examen cessa et elle eut l'impression qu'elle était déçue, mécontente.

*Etrange... Mais ce n'est peut-être que mon imagination qui me joue des tours...* songea Lyria.

Dans l'après-midi, comme promis, Danek revint voir son aimée, en lui apportant un bouquet de fleurs. Il avait également une petite boîte recouverte d'un velours rouge bordeaux, certainement un bijou. En souriant, il offrit les fleurs à sa femme et ouvrit l'étrange boîte sous les yeux de sa fille. Dedans,
il y avait un pendentif, une pierre noire, ovale, lisse et brillante avec l'ajout d'une plaque en or en forme d'oiseau soudée dessus. La chaînette était également en or. En voyant le cadeau, Lyria poussa un petit cri de surprise et s'exclama :

"Oh ! Mais tu n'aurais pas dû ! Ça a dû te coûter une fortune !"
"Eh bien... En fait... Non. C'était un vieil homme qui, en me voyant, m'est littéralement tombé dessus et a insisté pour que je prenne ce collier et que je le donne à ma fille. Je ne sais pas comment il savait que j'étais devenue père, mais il semblait vraiment tenir à ce que je prenne ceci. Lorsque j'ai voulu le questionner, il n'a pas répondu et est parti sans rien dire. J'ai
essayé de le suivre, mais, après avoir tourné l'angle d'une rue, il avait disparu !"
"Cela ne me plait pas, Danek... C'est peut-être dangereux... Jetons ce bijou ! Je crois que cela vaut mieux. Cet homme me parait trop étrange pour être honnête."
"Tu te fais des idées. Comment un simple pendentif pourrait faire du mal à notre petite fille ?"
"Je ne sais pas."
reconnu-t-elle avec regrets.
"Tu vois ? S'il se passe des choses anormales, nous le jetterons. Mais tant qu'il ne se passe rien, il faut mieux le garder. C'est un très beau cadeau, tout de même, tu ne diras pas le contraire !"
"Non. Tu as raison."
"Je sais, mon cœur."
conclut-il avec un sourire espiègle auquel répondit son épouse.

Pendant tout le temps de leur échange, l'enfant n'avait pas cessé de fixer le collier du regard, à tel point qu'elle en semblait hypnotisée. Quand ses parents eurent fini de parler, elle poussa un gémissement plaintif et agita ses petits membres pour attirer leur attention. Remarquant son attirance pour son cadeau, son père le lui passa tout de suite au cou. Immédiatement, la petite se
calma et ferma les yeux. Les parents sourirent de ce sourire si fier qu'ils peuvent avoir en regardant leur petite progéniture. Ils discutèrent encore pendant plusieurs heures, consacrèrent quelques temps à trouver un nom à leur princesse, mais toujours en vain. Finalement, ils se rendirent compte que le soir allait tomber et, avec regrets, Danek quitta son épouse pour la laisser dormir.

Lyria posa sa fille dans le berceau juste à côté de son lit et se coucha tout de suite après avoir mangé le dîner et s'être brossé les dents. Allongée dans son lit, elle regarda le berceau de sa fille et sourit. Elle était si heureuse de vivre, si heureuse d'exister. A ce moment-là, elle était certaine que jamais son bonheur ne s'effondrera. Elle ferma les yeux et imagina son enfant dans quelques années, quand elle deviendra une adorable petite fille souriante et parfaite, innocente et serviable, aux jolies boucles blondes volant dans le vent... Elle ne pouvait qu'être parfaite. Puis, quelques années de plus et elle serait une jeune fille extrêmement belle, très intelligente et très douée. Elle imagina qu'elle deviendrait sa confidente, qu'elles s'entendraient à merveille et qu'elles s'adoreraient. Puis, elle rencontrerait quelqu'un... Lyria fit la grimace et ouvrit les yeux. Cette pensée lui déplaisait atrocement. Elle ne voulait pas qu'on lui prenne sa fille ! D'autant plus que si elle épousait quelqu'un, cela signifierait qu'elle-même vieillirait... Déjà ?! La vie était si courte ! Cependant, pour l'instant, son enfant n'était encore qu'un bébé. Il lui restait quelques années de bonheur à vivre...

La jeune femme s'endormit sans s'en rendre compte. Elle rêva de sa fille. Un rêve étrange. Elle la voyait dans les ténèbres. Autour d'elle, il n'y avait absolument rien. C'était le vide. En fait, elle n'était nul part, comme si elle n'existait pas. Sa fille avançait d'un air déterminé et Lyria se rendit compte
qu'elle était une fillette de douze ans et qu'elle était vêtue d'une courte robe blanche très légère qui laissait ses bras et son cou dénudés. Étrangement, elle n'avait pas les cheveux blonds et bouclés qu'elle avait imaginé, mais de longs cheveux bruns et lisses. Ils volaient derrière elle tant elle marchait vite, courant presque. Lyria voulu l'appeler, mais aucun son ne sortit de sa bouche. Mais quelle bouche ? La jeune femme n'avait pas vraiment de corps, elle avait l'impression d'être juste un esprit qui flottait à quelques mètres à côté de son enfant. Au bout de quelques minutes, le décor changea et elles arrivèrent dans une salle circulaire anormale. Elle était faite de pierres et des torches étaient accrochées sur les murs. Elle faisait un peu Moyen-âge, si ce n'était la stupéfiante lumière qui provenait de nul part et qui éclairait chaque détail. Au centre de la pièce, il y avait une estrade ronde, et sur cette estrade, une silhouette noire enveloppé d'un long manteau tout aussi noir. La jeune fille, en entrant dans la salle, n'avait marqué aucun étonnement et n'avait même pas ralenti l'allure. Elle ne s'arrêta qu'après avoir monté la marche et être arrivée en face de l'étrange silhouette noire.

"Tu es enfin venue, Daïsha." murmura cette dernière.
"Oui, je suis là. Tout seras beaucoup plus facile désormais."
"Je n'en doute pas. Peut-être voudrais-tu te libérer, maintenant ?"
"Avec grand plaisir, maître."

A ce moment, elle se tourna vers l'esprit de sa mère et eut un sourire sadique. Une grande lumière l'entoura et se concentra dans ses mains. Ses cheveux furent agités par un vent invisible. Lyria eut l'impression qu'elle était devenue plus âgée. Elle avait à présent l'apparence d'une jeune fille de seize à dix-sept ans. Sa robe avait changé, elle atteignait à présent ses mollets et de longues manches recouvrait ses bras. Soudain, elle se mit à parler dans une langue étrange, aux sonorités inconnues, sans quitter sa mère du regard. Elle parla de plus en plus fort et de plus en plus vite et ses lèvres en devinrent floues. La poussière qui recouvrait le sol se souleva et tournoya, enveloppant toute la pièce tandis que la lumière surnaturelle qui éclairait la scène devient de plus en plus forte. Lyria vit avec un vague étonnement que sa fille commençait à léviter (elle est en train de rêver, tout de même ! Elle ne ressent pas de sentiments violents, contrairement à dans la réalité ou vous risquez de vous évanouir si vous voyez votre bébé devenir une jeune fille qui s'envole !). La lumière qui émanait de son corps augmentait elle aussi d'intensité et soudain, des rayons incandescents jaillirent de ses
mains et foncèrent vers sa mère. Lyria sentit que la violence du coup l'envoyait valdinguer contre le mur derrière elle tandis qu'elle entendait encore quelques mots :

"Fêtons ensemble le jour de ta renaissance, ma chère !"

L'étranger qui se tenait devant la jeune fille enleva alors son manteau et Lyria vit son visage. C'était celui d'un vieil homme, le mendiant qui avait donné le pendentif à Danek. Elle en était certaine même si elle ne l'avait jamais vu. Il porta sa main au cou de la fillette, qui était redescendue, et prit dans sa main ledit collier. Son visage, qui était celui d'un homme âgé il y a quelques secondes, semblait avoir rajeunit. Les rides s'étaient effacées, la barbe avait disparue, les cheveux blancs semblaient être devenus plus foncés. Étrangement, il était devenu un jeune homme aux cheveux et aux ailes noirs. La crainte s'empara de Lyria. Cet homme était son neveu au troisième degré ! L'héritier de la branche noire de sa famille !

Un cri de stupeur résonna dans la clinique lorsque Lyria se réveilla en sursaut. Immédiatement, la moitié du personnel en service arriva en courant dans la chambre.

"Que ce passe-t-il ?! Tout va bien, madame ? Avez-vous besoin de quelque chose ?"
"Non, non... Désolée, j'ai juste fait un rêve."
"Vous... avez fait un rêve ?"
répéta une infirmière, visiblement déçue.
"Heu... oui. Désolée de vous avoir fait peur..."

Avec quelques grommellements, les gens du personnel repartirent dans le couloir, furieux d'avoir été dérangés pour rien. Penaude et embêtée, la jeune femme se rallongea dans son lit. Immédiatement, ses pensées se tournèrent vers sa fille et elle dirigea son regard vers le berceau. Malgré tout le raffut, la petite ne s'était pas réveillée. Intriguée, Lyria se leva et se pencha au-dessus du lit de son enfant. Elle fut extrêmement surprise de constater que si, elle était réveillée, mais qu'elle ne pleurait même pas. Elle regardait tout simplement son pendentif trop grand pour elle. Étonnée, sa mère la prit dans ses bras et marcha de long en large dans la pièce pour qu'elle s'endorme. Au bout de quelques minutes, la petite répondit à ses attentes et ses yeux se fermèrent. Alors, en la regardant à la lumière de la lune, Lyria repensa à son rêve. Il était évident qu'elle ait pensé au côté sombre de sa famille uniquement parce qu'il semble rejaillir sur sa petite fille, son subconscient avait fait le reste en créant l'image d'un jeune ange aux ailes noires charbon. Par contre, elle ne savait pas comment le nom qu'il lui avait donné lui était venu à l'esprit.

"Daïsha." murmura-t-elle pour elle-même.

La petite ouvrit immédiatement les yeux et regarda sa mère comme si elle l'avait appelée. Lyria lui sourit et caressa affectueusement sa joue.

*Ma fille est vraiment exceptionnelle.* ne put-elle s'empêcher de penser.

Demain, elle proposerait ce prénom à Danek, mais, pour l'instant elle devait dormir. Avec un soupir, elle reposa doucement sa fille dans son berceau et retourna se coucher dans son lit. Cependant, elle mit un certain temps avant de s'endormir, se tournant et se retournant dans ses draps, et tournant et retournant ses pensées dans sa tête. La fatigue l'emporta finalement et ses yeux se fermèrent d'eux mêmes.

Le lendemain matin, son enfant la réveilla, réclamant à manger. En souriant, Lyria la prit dans ses bras et répondit à son appel. Après avoir satisfait son appétit, la jeune femme songea que le sien commençait à se manifester. Elle dû attendre encore une demi-heure avant qu'une infirmière ne frappe à la porte pour apporter son petit déjeuner. La jeune mère prit à peine le temps de remercier et demanda juste s'il était possible de servir le repas plus tôt. Sans même écouter la réponse, elle se rua avec une rage féroce sur son croissant qu'elle trempa avec énergie dans so bol de lait chaud. Heureusement qu'il y avait des serviettes, car le plateau ressembla rapidement à un véritable champ de bataille !

Quelques heures plus tard, arriva Danek, toujours accompagné d'un grand bouquet de fleurs pour la femme de ses rêves. Celle-ci, éperdue de reconnaissance, se jeta à son cou en riant. Après quelques minutes de discussion, elle entama enfin le sujet qui l'intéressait :

"Chéri, tu sais, j'ai pensé à un nouveau nom pour la petite..."
"Ah bon ? Lequel ?"
"Daïsha."
"Daïsha ? Mais qu'est-ce que cela veut dire ?"
"Je ne sais pas. Il m'est venu à l'esprit dans mon sommeil."

Pour ne pas inquiéter son époux, la jeune femme préféra taire l'étrange rêve qu'elle avait fait. Jamais sa fille ne deviendrait quelqu'un d'aussi cruel que cette fille brune qu'elle avait vu ! Jamais elle ne lui ferait le moindre mal ! Elle était sa mère, tout de même ! Dès qu'elle sortirait de cette clinique, elle irait tout de suite la purifier et ses ailes deviendraient blanches !

"Oui, j'aime ce prénom. Il lui ira très bien !"
"Enfin ! Je commençais à désespérer de lui trouver un nom qui nous plairait à tous les deux !"

Lyria se senti tout de suite soulagée. Sans qu'elle ne s'en soit aperçue, le dilemme de l'identité de Daïsha lui avait pesé sur le cœur.

"Au fait, quand est-ce que tu vas sortir de cette clinique ?"
"Je ne sais pas. Après-demain, je crois."
"Tant que ça ?"
"Voyons ! Ce n'est pas si long que ça ! Et comme cela, tu pourras m'acheter des chocolats. Je meurs d'envie d'en manger, cela fait si longtemps que je n'ai pas croqué quelques carrés..."

La routine s'installa, pleine de bonheur et de tranquillité. Finalement, Lyria pu enfin avoir l'autorisation de sortir de l'hôpital et de retourner à la maison avec sa fille. Le jour J, Danek alla la chercher, prenant la fantaisie, une fois n'est pas coutume, de s'habiller en costard pour l'évènement. La surprise fit rire la jeune femme, qui ne s'attendait pas à cela. Heureux, les deux parents prirent leur enfant et sortirent de la clinique. Lyria était particulièrement impatiente de retourner chez elle, d'une part parce que cela faisait quatre jours qu'elle n'y était pas allée, et d'autre part parce que son mari lui avait promit une surprise.

*Mais que m'a-t-il préparé ?*

Son imagination s'emballa et elle rêva d'un dîner aux chandelles, de la re-décoration de leur chambre, ou de toute la maison, peut-être ? Le sourire aux lèvres, sans prêter attention à la fatigue de ses ailes après un quart d'heure passé à voler, elle entra dans la maison presque en courant. Ne détectant rien d'anormal dans le salon, elle circula d'une pièce à l'autre, examinant tous les détails, tous les objets. Après avoir fait tout le tour, elle retourna dans le salon, visiblement déçue. Danek, qui était entré avec la petite dans les bras, souriait d'un air malicieux. Lyria lui fit face et lui dit d'un ton boudeur :


Dernière édition par Daïsha Moon le Ven 2 Jan - 18:38, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Daïsha Moon [En Cours]   Daïsha Moon [En Cours] EmptyDim 21 Déc - 18:07

"De quelle surprise parlais-tu ? Je ne vois rien, ni cadeaux, ni re-décoration, ni rien d'autre."
"Tu sais que tu es trop mignonne quand tu fais la gamine ?"
"Ne change pas de sujet !... C'est vrai ?"

Danek éclara de rire et la prit dans ses bras. Daïsha poussa un petit couinement pour rappeler sa présence. Elle ne tenait pas à se faire écraser maintenant ! Pour s'occuper plus convenablement de son épouse, Danek posa sa fille dans le transat qu'il avait dû également porter sur son dos lors du voyage. Puis, il se retourna vers sa femme et, sans cesser de sourire, il sortit de sa poche la brochure d'un restaurant. Lyria ouvrit de grand yeux en voyant le papier et, sans prévenir, elle
poussa un grand cri de joie et se jeta sur son amoureux. Ce dernier chancela puis réussit à reprendre son équilibre.

"Raté."
grommela Lyria.
"Je suis plus solide que tu ne le crois !" la taquina-t-il.
"On y va quand ?" fit-elle en tournant la tête vers lui.
"Quand tu veux !"
"Ce soir !"
"Avec grand plaisir, mon cœur."

Le soir même, les jeunes gens se préparèrent pour leur soirée en faisant bien attention de ne pas faire trop de bruit, au risque de réveiller Daïsha. La petite venait de s'endormir et, si tout se passait bien, elle ne pleurerait pas avant minuit, d'après les études menées par sa mère à la clinique. Les amoureux avaient de longues heures devant eux et, faisant preuve d'imprudence, ils abandonnèrent leur fille dans la maison, au risque qu'une catastrophe arrive.

Et une catastrophe arriva. Juste avant de partir, Lyria regarda une dernière fois dans le berceau de son enfant pour vérifier que tout aille bien. Ne détectant rien d'anormal, elle suivit Danek dehors et s'envola à ses côtés dans le ciel, complètement insouciante. Elle n'avait pas remarqué qu'une ombre étrange s'était glissée par la porte qu'ils avaient oublié de fermer à clé et circulait à travers les pièces, à la recherche, semblait-il, de quelque chose... Ou de quelqu'un.

A quelques kilomètres de là, les deux époux étaient arrivé en ville et avaient rejoint le restaurant dont Danek avait montré la brochure. Enchanté, la jeune femme s'assit à la table qu'une serveuse leur désigna et contempla les lustres de cristal suspendus au plafond.

"Oh, Danek, ça a dû te coûter une fortune !"
"Non,
pas vraiment. C'est un cousin qui dirige ce restaurant et c'est lui qui m'a proposé de t'y invité lorsqu'il a su que nous avions eu une petite fille."

Le repas fut délicieux. Ils eurent même droit à la visite du cousin de Danek. Lyria fut extrêmement surprise de constater qu'ils avaient une quinzaine d'années de différence, et encore plus lorsqu'elle vit à quel point les deux anges s'entendaient bien.

"Mais dis donc ! Pourquoi tu ne m'as jamais présenté à ta famille ?"
"Heu...
Je n'en ai jamais trouvé l'occasion. Ils vivent très loin, tu sais. Je ne pense même pas qu'ils connaissent ton existence."
"Alors, prochainement, nous irons leur rendre visite !"
"Tu es sûre que tu veux les rencontrer ? Ma mère risque de te voir d'un très mauvais œil. En même temps, elle voit presque tout d'un mauvais œil !"
"Alors je lui démontrerais le contraire !"

Ils discutèrent encore pendant un quart d'heure, puis, remarquant qu'il était déjà onze heures, les deux époux s'excusèrent et laissèrent le patron diriger son restaurant. Comment il leur restèrent tout de même un peu de temps, ils firent un petit détour dans la ville, regardèrent les vitrines et passèrent un peu le temps à marcher dans les rues. Finalement, après une demi-heure d'errance, ils s'envolèrent pour retourner à la maison.

Une fois de retour, ils ouvrirent la porte le plus doucement possible pour ne pas réveiller leur petite, si
ce n'était déjà fait. La première chose que fit Lyria était de voir comment se portait sa fille. Elle se dirigea silencieusement vers sa chambre et se pencha au-dessus de son berceau.

"Daïsha ? Tu dors encore, ma puce ?"

Etrange. Pourquoi les couvertures étaient aussi plates ? Ont aurait dit qu'il n'y avait rien dessous. La jeune femme alluma la lumière et souleva les draps de sa fille.

Soudain, la tête lui tourna. Sa fille n'était pas dans son lit ! ELLE N'ÉTAIT PAS DANS SON LIT !!! Paniquée, elle fouilla toute la chambre, mit tout sans dessus dessous. Ne trouvant
rien, elle appela son mari :

"Danek ! Tu as vu la petite ?"
"Non. Pourquoi ? Elle mets son pouce dans la bouche ?"
"Non ! Elle a disparue !"
"Quoi ?!"

Des larmes de désespoir commencèrent à couler le longs des joues de Lyria. Mais où pouvait être cette enfant ?! Elle n'avait pas disparue, c'était impossible ! Soudain, son regard tomba sur la porte de la chambre. Un post-it était collé sur le bois. La jeune femme s'approcha. Elle était sûre de ne pas avoir vu ce papier lorsqu'elle avait vérifié le sommeil de sa fille, avant de partir. Elle tendit la main et décrocha le message pour le lire.

"Ton sang nous appartient."

Non. Sa fille n'avait pas disparue. On l'avait enlevée. Un hurlement d'horreur jaillit de sa poitrine et ses jambes s'effondrèrent sous son poids. On la lui avait enlevée. Danek arriva en courant et trouva sa femme recroquevillée sur le sol, en larmes et marmonnant des choses incompréhensibles, le visage tordu de douleur, tenant un papier dans sa main.


"Chérie... Chérie, que ce passe-t-il ?"

Elle ne lui répondit pas, se contenta de lui tendre une main tremblante et de lui donner le post-it. Le visage de son bien-aimé blêmi lorsqu'il lu ces quatre mots. Comment quatre petits mots peuvent-ils contenir autant de malheur ? Il prit sa femme dans ses bras et lui murmura des consolations à l'oreille, tentant de la convaincre, et de se convaincre lui-même :

"Ne t'en fait pas, mon cœur, on va la retrouver. Nous la ferons porter disparue à la police. Tout va bien se passer, elle sera de retour dans très peu de temps."
"Oh, Danek... Nous... Nous n'avons même pas eu le temps... de la purifier..."
"Pourquoi t'inquiètes-tu d'un si petit détail ?"
"Mais... Parce que celui qui qui l'a... enlevée... a certainement vu ses ailes... Et qui voudrait d'une ange noire sinon un autre ange noir ?! Elle ne sera pas purifiée ! Elle... elle va devenir comme dans mon rêve !"
"Ton rêve ? Mais quel rêve ?"
"Celui que j'ai fait après sa naissance et qui m'a donné son nom..."

Lyria lui raconta tout dans le détail, y compris que c'était ce rêve qui lui avait donné le nom de sa fille. Danek, qui ne l'avait pas interrompu jusque là, lui coupa la parole.

"Tu as donné le nom d'une personne machiavélique dont tu as rêvé à notre fille ?! Mais pourquoi as-tu fait cela ?!"
"Que ceux-tu dire ?"
"Cette fille que tu avais vu, cette image du futur de notre enfant, elle avait les ailes noires, n'est ce pas ?"
"Je ne sais plus. Je crois..."
"Oh, mon Dieu ! Lyria ! Pourquoi ne m'en as-tu pas parlé plus tôt ?!"
"Je ne voulais pas t'inquiéter !"
"Tu lui as donné le nom d'une créature qui te voulait du mal ? Mais pourquoi ?"
"Parce que tous les autres, tu ne les aimaient pas. Je voulais un prénom qui nous plaise à tous les deux. Et puis, ce n'est qu'un rêve ! Cela n'aurait pas pu influencer son caractère !"
"Je n'en suis pas si sûr..."
"Comment ? Mais c'est impossible !"

Danek regarda sa femme qui le fixait avec horreur. Elle semblait si fragile, si démunie... Alors qu'il n'y avait que quelques heures à peine, elle était plaine de vie et d'espoir, tellement heureuse... Comment le destin avait-il pu s'abattre de cette manière sur eux ? Et pourquoi eux ? Pourquoi leur fille ?! Pourquoi leur bonheur ?! Une flamme de révolte brilla dans les yeux de l'ange. Il vit les mains de celle qu'il aimait et lui dit :

"Lyria. Je te jure que je ferais tout ce que je pourrais pour retrouver Daïsha. Je la chercherai jour et nuit pour que nous puissions à nouveau être une famille. Je te le promets !"

Sous le coup de l'émotion, Lyria senti les larmes rouler le long de ses joues.

"Merci, Danek."

Deux mots. Elle n'avait pu dire que deux mots de reconnaissance à son aimé pour le remercier de toute sa bonté, de tout ce qu'il lui offrait. Elle aurait voulu dire tellement plus... Le jeune ange avait comprit et prit sa femme dans ses bras pour la consoler.

"Nous la retrouverons, mon amour."


______________________________


A des dizaines de kilomètres de là, une paire d'ailes aussi noires que du charbon battaient l'air. Un ange passait dans le ciel, volant le plus vite possible.

Dans ses bras, il tenait un enfant qui dormait, enveloppé de couvertures...


______________________________


De longues heures passèrent. Depuis longtemps, la ville avait fait place à la campagne et à ses paysages magnifiques et épurés. Au loin, on pouvait même apercevoir quelques montagnes. Les
ailes de l'ange commencèrent à se faire lourdes après avoir dû supporter l'aller et le retour. Il chercha désespérément des signes indiquant qu'il était bientôt arrivé tandis que l'horizon se parait des couleurs de l'aube. Finalement, quelque chose capta son regard et, avec un soupir de soulagement et de fatigue, il perdit doucement de l'altitude. De son côté, Daïsha était en train de se réveiller. Elle poussa quelques petits gémissements et agita ses bras. Son convoyeur n'y fit pas attention et se concentra surtout sur son atterrissage, qui promettait d'être difficile à cause de son épuisement. Concentré, il ouvrit tout grand ses ailes, tâchant de s'appuyer sur le moindre courant d'air pour se faciliter la tâche. L'endroit qu'il cherchait à rejoindre était le jardin d'une grande maison en bois. Sur le seuil, une femme entre deux âge l'attendait. Son visage n'exprimait rien, ni impatience de
voir l'enfant, ni crainte que son mari ne s'écrase, ni joie de savoir que leur mission était réussit. Au bout de quelques minutes, l'ange noir pu enfin mettre ses deux pieds sur terre. Ivre de fatigue, il chancela tandis que sa femme s'approcha pour le soutenir et pour lui prendre Daïsha des bras.

"Ainsi, c'est donc elle..." murmura-t-elle en examinant le doux visage de la petite.

Cette dernière venait d'ouvrir ses grands yeux violets pâles et contempla avec étonnement la personne qui la tenait dans ses bras et qu'elle ne connaissait pas. Elle grava son visage dans sa mémoire, ces petits yeux sombres et luisants qui ressemblaient à deux billes noires, ces quelques rides qui commençaient à apparaitre aux coin de sa bouche et aux extrémités des yeux, cet étrange nez qui faisait penser à un bec d'aigle... Si l'enfant connaissait ce mot, elle l'aurait qualifié de "sorcière".

"J'espère, oui !" grommela l'ange qui l'avait kidnappé.

Il se laissa tomber par terre et chercha sa respiration, qui était saccadée après l'effort qu'il venait de fournir.

"Qu'est-ce que tu as préparé à manger ?"
"Rien."
"Rien ?! Mais je suis mort de faim ! Je n'ai pas mangé depuis... heu, hier soir. Mais comme je suis resté éveillé, c'est comme si je n'avais rien avalé depuis presque huit heures !"
"Rentre d'abord, on verra ensuite."

La vieille femme se dirigea d'un pas raide dans la maison. Avec un soupir à fendre l'âme, l'ange s'escrima à se lever et la suivit. Une fois à l'intérieur, il s'avachit sur une chaise en bois et en paille, près d'une table entourée d'autre chaises tandis que sa femme alla poser Daïsha dans un vieux berceau. A côté de ce berceau, il y en avait un autre qui était occupé par un petit garçon, âgé de deux ans. Il avait des cheveux d'un noir brillant et des yeux très sombres qui papillonnaient d'un côté de la pièce à l'autre rapidement en se posant quelques fois sur son père ou sa mère. Dans son dos, il y avaient de longues ailes couleur de nuit. Quand Daïsha fut installée dans le berceau voisin, ses yeux s'arrêtèrent enfin de bouger et se fixèrent sur elle. Leurs regards se croisèrent et ne se quittèrent plus.

De leur côté, les parents n'avaient pas remarqué l'étrange phénomène que subissaient les enfants. La femme s'empressait de faire à manger sur les insistances suppliantes de son époux assis à table.

"Ah, vraiment ! Je pensais que ta gourmandise allait diminuer avec l'âge, mais elle a plutôt doublé ! C'est à croire que tu ne m'a épousée que pour cela !"
"Tu sais bien que non."

Tout en parlant, elle faisait la cuisine. Lorsqu'elle entendit un drôle de bruit du côté des enfants, elle tourna vivement la tête et poussa un cri de surprise. Son fils venait de se mettre debout dans son berceau et tentait de passer dans le berceau de sa voisine.

"Mais qu'est-ce qui lui prend ?! Il est fou ! Saïzo, arrête ça tout de suite !!" s'écria la femme en se ruant vers son fils.

Elle le prit dans ses bras et le gifla en répétant : "Non ! Non ! Non !" Elle le reposa dans ses couvertures et retourna à la cuisine d'un pas rageur et acheva le repas de son mari. Ce dernier se rua dessus comme s'il n'avait pas mangé depuis plusieurs jours sans prendre le temps de la remercier. Sa femme n'y fit pas attention et alla voir les enfants. Son fils avait comprit la leçon et restait sagement dans son lit. Mais qu'est-ce qui lui avait prit ? Etait-ce le fait d'avoir vu une personne inconnue de son âge ? Sans doute... La femme soupira et se leva pour aller dehors et prendre l'air. Elle réfléchira à cela plus tard. En attendant, il fallait se montrer prudent pendant les quelques mois à venir. Les parents de la fille devaient certainement avoir prévenu la police de la disparition de leur enfant... Mais les choses se calmeraient d'ici peu.

Une fois dehors, elle regarda pensivement le paysage puis ouvrit ses ailes noires et s'envola. La partie n'était pas encore gagnée, on pouvait toujours la leur arracher... Un sourire féroce étira les fines lèvres de l'ange. Ça n'arrivera pas, elle y veillerait !

"Dans peu de temps, une Ombre naitra des enfants de la Lumière. Elle aura en elle la puissance dont l'Obscurité a toujours rêvé pour régner et portera le collier d'Espoir à son cou. Seule la plus puissante Lumière pourra déchirer son cœur et la détruire." murmura-t-elle comme une enfant récite une leçon.

Elle comprenait plus ou moins la Prophétie qu'elle venait d'énoncer, même si certains points n'étaient pas encore très clairs. Elle comprenait que l'Ombre était Daïsha et que le pendentif qu'elle avait à son cou était le collier d'Espoir... Mais qu'est-ce qu'était la "plus puissante Lumière" ? Une personne ? Un objet ? Un lieu ? Un esprit ? Difficile à déterminer... A moins qu'elle ne porte cette Lumière directement dans son cœur comme un virus prêt à la contaminer et à la détourner des Ténèbres...

*C'est ennuyeux. Si elle porte cette Lumière en elle et qu'elle est capable de se retourner contre les anges noirs à tout moment, je serais obligée de la détruire avant qu'elle ne grandisse... Mais si je fais cela, la Prophétie ne se réalisera assurément pas ! Il va falloir que je la surveille de très près...*

L'ange voleta encore quelques minutes, se laissant porter par le vent ascendant. Puis, lorsqu'elle se rendit compte qu'elle s'était un peu trop éloignée de sa maison, elle fit demi-tour. C'était là le soucis de tous les anges : le ciel était si beau et la sensation de voler était si grisante qu'il fallait constamment faire attention de ne pas dériver de sa trajectoire. Les oiseaux, qui étaient dépourvus d'âmes, n'avaient pas ce problème, eux.
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MessageSujet: Re: Daïsha Moon [En Cours]   Daïsha Moon [En Cours] EmptyDim 4 Jan - 21:39

Elle atterrit en douceur et franchit le seuil de la vieille masure. Son mari avait fini de manger et s'était allongé sur le canapé, endormi. Un ronflement sonore fit trembler les fondations pourtant solide de la maison. Son épouse eut un reniflement méprisant. Franchement, qu'est-ce qui la retenait à ses côtés ? Elle serait pourtant bien plus heureuse, tranquille, avec son fils et sa nièce dans une belle maison... Mais voilà, elle ne s'en sentait pas vraiment le cœur, car, après tout, il n'y avait pas que des mauvais points à être avec lui...

Refusant de s'attarder plus longtemps sur ces pensées, elle tourna les talons et alla voir les enfants. Ils s'étaient endormis. Elle remarqua que, dans son sommeil, Saïzo avait levé le bras et tendu la main dans le berceau de la petite. Son comportement était parfaitement incompréhensible. Il semblait être très attaché à Daïsha pour on ne sait quelle raison. Qu'allait-il se passer plus tard, dans quelques années, quand ils seraient grands ? L'ange soupira et s'assit sur une chaise en bois et en paille. Que de complications ! Elle aurait peut-être dû laisser sa nièce à sa famille, cela n'aurait pas empêché la Prophétie de se réaliser... A présent, elle était recherchée par la police et par ses parents. Et si elle était démasquée ? Elle irait en prison avec son mari... Et qu'adviendrait-il de Saïzo ? Quel cauchemar...

Soudain, un ronflement plus fort que les autres secoua le sommeil de son mari qui se réveilla en sursaut. Étonné, il cligna des yeux et se redressa. Apercevant sa femme, il demanda :

"Quelle heure est-il, Azuria ?"
"Je ne sais pas. J'ai dû voler pendant un quart d'heure ou vingt minutes. Tu n'as pas dormi longtemps."
"Ah."
fit-il en s'étirant.

Elle le regarda fixement pendant quelques secondes, se demandant si elle pouvait se confier quant à ses inquiétudes.

"Quoi ?! Pourquoi tu me regarde comme cela ? J'ai de la bave sur le menton ou quoi ?"

Azuria leva les yeux au ciel. Elle était mariée à cet homme depuis déjà cinq ou six ans et elle ne s'était toujours pas habituée à ses remarques à l'intelligence quelques peu... limitées. Cependant, comme d'habitude, elle passa outre et relança la conversation sur un autre sujet :

"Tu ne trouve pas que Saïzo est devenu... étrange depuis qu'il a vu Daïsha ?"
"Ah bon ? Je ne savais pas..."
"Mais regarde le !!! Il a tendu la main dans le berceau de la petite tandis qu'il dormait ! Et depuis une demi-heure, une heure qu'elle est arrivée, il ne l'a pas quittée des yeux !! Ça me dépasse complètement !"
"Pourquoi tu t'inquiètes pour si peu ? C'est une bonne chose s'il deviennent amis, non ? Tu devrais être contente !"

Azuria pinça les lèvres sans répliquer. De ce point de vu là, en effet, ses craintes paraissaient futiles. Peut-être se faisait-elle trop de mauvais sang, après tout... L'ange décida alors de ne plus se tracasser. Elle verrait bien ce qui se passerait durant les prochaines années et réagirait en conséquence. Pour l'instant, elle ne pouvait pas vraiment se prononcer sur la conduite à tenir et elle n'avait pas le droit à l'erreur ! Avec un soupir, elle se leva, monta l'escalier qui donnait sur le premier étage et alla s'allonger dans son lit. Comme elle se sentait fatigué, tout à coup !


______________________________


"Daya ! Où vas-tu ?"
"Nul part. Ne me suis pas."
"Pourquoi ?"
"Parce que j'ai envie d'être seule."
"Je ne ferais pas de bruit. Promis."
"Saïzo, je veux être seule !"

Au grand soulagement de la fillette, son cousin abandonna la partie et retourna tête basse dans la maison. Enfin tranquille ! Elle poursuivit son chemin vers la forêt qui était à un ou deux kilomètres de la vieille habitation, satisfaite. Elle aurait bien aimé y aller en volant, mais ses ailes ne pouvaient pas encore la soulever. Il fallait attendre qu'elles grandissent. Mais à cinq ans et des poussières, ce n'était pas la patience qui était sa principale qualité ! Et Saïzo ne l'encourageait pas dans cette voie car, pour une raison étrange, il tenait absolument à rester avec elle où qu'elle aille. Ce qui l'agaçait au plus haut point.

Elle marcha pendant presque une heure, sa progression étant gênée par les hautes herbes et par le fait que ses vieilles chaussures n'étaient pas faites pour la marche. Cependant, sa ténacité lui permis d'atteindre son but et elle sourit de fierté en entrant dans les sous-bois. La lumière du jour, jusqu'alors vive et blanche, devient tamisée et verdâtre. La fillette admira la taille altière des arbres majestueux et le jeu des feuilles dans la brise. Elle déambula tranquillement pendant encore cinq minutes, puis trouva une large pierre plate qui était assez haute pour qu'elle ait des difficultés à grimper dessus. La lumière en inondait une bonne partie et la réchauffait bien. Fatiguée par sa marche, Daïsha s'y allongea et regarda pensivement le ciel et le sommet vertigineux des arbres. Un vague vertige la saisit, et elle ferma les yeux pour y mettre fin. Derrière ses paupières, tout devint rouge sang.

Soudain, une branche craqua et la fillette ouvrit les yeux et se redressa précipitamment. Elle fouilla les sous-bois du regard en demandant :

"Qui est là ?"

A sa grande honte, elle s'aperçut que sa voix était tremblante et craintive. Pourtant, elle savait qu'il ne fallait pas montrer sa faiblesse à un inconnu, surtout quand on était encore une enfant aussi que jeune qu'elle. Elle avait beau n'avoir que cinq ans, elle savait parfaitement que quelqu'un de mal intentionné pourrait très bien l'enlever et lui faire du mal, beaucoup de mal... Mais, ô surprise, ce n'était pas un homme qui s'approchait d'elle, mais un petit garçon d'environ sept ans. En le voyant, Daïsha senti la colère l'envahir.

"Saïzo, je peux savoir ce que tu fais là ?"
"Heu... J... je..."
"Tu étais en train de m'espionner ! J'en ai assez ! Pourquoi faut-il toujours que tu me colles ?!"
"Daya, ce n'est pas ce que tu crois..."
"Ah non ? Alors c'est quoi ?"
"Ce n'est pas ma faute, je..."

A ce moment-là, il s'interrompit brusquement et regarda un point fixe derrière l'épaule de sa cousine en pâlissant. Énervée par son comportement, elle s'écria :

"Qu'est-ce que tu regarde comme ça ?! Tu as vu un fantôme, ou quoi ?!"
"Daïsha... parle moins fort et, surtout, ne fait pas de gestes brusques..." chuchota-t-il en s'éloignant d'elle très lentement.
"Pourquoi ? Qu'est-ce que tu me fais encore, comme mauvaise plaisanterie ?"

C'est alors qu'elle entendit un grognement sourd dans son dos et qu'elle sentit même un souffle chaud sur sa nuque. Immédiatement, elle se crispa et, trèèès lentement, tourna la tête. Derrière elle, fier et imposant, la fourrure aussi noire que du charbon et les petits yeux cruels brillants d'une intelligence malsaine, se tenait un grizzly.

Ce fut plus fort, qu'elle, elle poussa un hurlement de terreur et partit en courant. La fillette passa en trombe devant Saïzo, qui était resté immobilisé par la terreur. Mais la course désespérée de sa cousine avait éveillé ses instincts de survie, et il fonça aussitôt à sa suite, l'ours sur ses talons. Ils avaient perdus d'avance, l'animal était beaucoup plus rapide qu'eux et se rapprochait inexorablement d'eux. En temps normal, il ne les aurait pas poursuivit. Mais c'était le printemps, la saison des amours et il devait absolument défendre son territoire de tous les intrus qui se présentent, sans exception. De plus, il sortait tout juste d'un combat contre un grizzly vagabond et une vilaine entaille assez profonde barrait son épaule gauche. La douleur le rendait très agressif et, en coursant les deux petits anges, il cherchait avant tout à se passer les nerfs sur quelque chose. Et enfin, le cri de Daïsha lui avait fait peur et il l'avait automatiquement rangé dans la liste des ennemis à tuer sur place.

L'ours poussa un grognement furieux et accéléra encore, bien déterminer à détruire cette présence étrangère sur son territoire. Il se rapprochait de plus en plus des enfants, qui ne réussirent à le tenir à distance que grâce à leur course désordonnée entre les troncs d'arbres. Malheureusement, Daïsha se prit le pied dans une racine surélevée (il fallait bien que ça arrive^^) et tomba par terre. Or, comme le sol était en pente, elle roula sur plusieurs mètres sans perdre de vitesse jusqu'à arriver tout en bas de la petite dépression. Complètement étourdie, elle ne pu que faire quelques gestes maladroits pour tenter de se relever et eut beaucoup de mal à réagir lorsque Saïzo la rejoignit et agrippa son bras en lui ordonnant :

"Vite ! Daya, lève-toi tout de suite ! Allez !"

Elle se remit péniblement debout, mais le grizzly était déjà sur eux. Tout sembla se passer au ralenti. La fillette vit l'énorme masse de poils se dresser devant son champ de vision, gueule écumante.

*Je vais mourir... mourir... C'est trop bête... Non, je ne veux pas !*
"Non !"

A cet instant, une curieuse chaleur se propagea dans son sang et dans sa chair tandis qu'une volonté de fer animait son esprit. Un rictus de colère crispa son visage et deux boules d'énergie apparurent dans ses mains sans qu'elle ne sache ni comment ni pourquoi et foncèrent sur l'énorme animal, droit sur sa tête. Frappé de plein fouet, il retomba par terre avec un gémissement de bête blessée. Le sol semblait trembler lorsqu'il s'écrasa sur les feuilles et les branches et la plupart bougèrent sous le choc.

Le silence revint sur la forêt, pesant. Les deux anges avaient presque l'impression qu'ils étaient dans un autre monde. Finalement, Saïzo prit la parole le premier, brisant volontairement le silence :

"Oh, la vache ! Mais comment t'as fait ?! C'est bien toi qui l'as détruit, non ?! C'est... Whouao ! Je pensais qu'il fallait être beaucoup plus âgé pour pratiquer la magie ! Tu..."
"Tu vas te taire, oui ?"

Incrédule, le garçon jeta un regard surprit à sa cousine. Celle-ci le fixa avec un mépris non dissimulé. Vexé, il baissa la tête, sans comprendre pourquoi Daïsha était aussi agressive, tout à coup.

"Enfin, c'est pas trop tôt." ajouta-t-elle avec morgue.

Elle resta un instant songeuse. Elle n'avait pas vraiment envie que cette histoire se propage. La fillette, bien qu'âgée de cinq ans, savait déjà réfléchit comme quelqu'un de neuf ans et elle savait très bien manipuler son entourage, en particulier son benêt de cousin.

"Saï, je te propose quelque chose. Et si on n'en parlait à personne ? Comme ça, ce sera notre secret, rien qu'à nous deux. Tu veux bien, n'est-ce pas ?"
"Tu... tu es sérieuse ?" fit-il, dubitatif.
"Bien sûr !"

Il la regarda dans les yeux pour chercher à comprendre la raison de ce revirement soudain. De son côté, Daïsha s'efforça de paraitre la plus sincère et amicale possible. Il tomba dans son piège et, souriant, il répondit :

"D'accord !"
"Viens, il faut retourner à la maison." fit la fillette, reprenant tout de suite son ton autoritaire.

Sans attendre sa réaction, elle lui tourna le dos et entama d'un bon pas la route qui menait chez eux. Encore un peu perdu par les sautes d'humeur de sa cousine, Saïzo mit quelques secondes à réagir, puis la rattrapa.

"Au fait, il faudra que tu me dises comment tu as fait pour tuer l'ours, c'est trop génial, ton truc !"
"Je ne l'ai pas tué, juste assommé."
"Quoi ?! Il est vivant ?! Mais comment tu le sais ?"
"Il respire encore."
"T'es trop forte ! Tu m'apprendras, hein, tu m'apprendras ?"

Daïsha ne répondit pas et le garçonnet continua encore pendant une minute à poser quelques questions et à parler tout seul avant de se murer lui aussi dans un silence gêné.

Le retour se fit sans le moindre échange de paroles. Quand ils arrivèrent en vue de leur maison, les deux enfants aperçurent sur le seuil une petite silhouette qui regardait dans leur direction, aussi immobile qu'une statue, comme si elle savait depuis toujours qu'ils étaient partis dans la forêt. A cette distance, ils ne purent voir quelle expression affichait son visage, mais ils étaient certains qu'il n'y en aurait aucune. Azuria ne montre jamais ses sentiments...

"Eh bien ?" fit-elle lorsqu'ils furent en face d'elle.
"On s'est promené." répondit Daïsha en la regardant droit dans les yeux.
"Avec Saïzo ?"
"Oui."

L'ange lança un tel regard que la fillette eut l'impression de se faire transpercer par une flèche. Elle baissa aussitôt les yeux, car elle savait qu'elle ne faisait pas le poids... Pas encore... Elle se doutait que sa mère adoptive savait tout se qui s'était passé et qu'elle aurait droit à une punition digne de ce nom.

"La prochaine fois que tu chercheras à affronter un ours, souviens-toi de ce que moi, je te ferais endurer pour ne pas m'avoir obéie. Suis-moi."

Daïsha n'avait pas le choix. Elle suivit la vieille femme à travers la maison, sachant très bien où elle allait la conduire. Celle-ci, après avoir circulé entre les différents meubles, ouvrit de ses grandes mains noueuses une énorme porte de bois fermée par un verrou non moins gros. De l'autre côté, tout était obscur et froid. Un petit escalier conduisait à cette pièce.

"Entre." ordonna Azuria en tenant la porte.

Cette femme préférait que les enfants se punissent d'eux-mêmes, afin que la punition soit encore plus amère. Elle procédait toujours ainsi, ce qui conduisait au respect et à la crainte des enfants.

"Combien de temps ?" souffla Daïsha.
"Je ne sais pas encore. Ce sera selon mon humeur."

Aïe ! La fillette estima qu'elle en aura pour une semaine et demi si elle avait de la chance ou deux si sa mère était vraiment énervée. Tachant de rester la plus digne possible, elle resta bien droite et entra calmement dans la cave, cachant ses mains tremblantes dans les plis de sa robe. Elle n'eut le temps de faire que trois pas que soudain Azuria ferma la porte en la claquant. Le "VLAAAM !" résonna dans la pièce pendant quelques secondes et Daïsha ne pu jouer la comédie plus longtemps. Terrorisée et abattue, elle s'effondra en larmes sur le sol humide et elle du lutter contre elle-même pour ne pas se jeter contre la porte et supplier qu'on la délivre. De toute manière, cela ne servirait à rien, Azuria ne cèderait jamais. Pire, si elle faisait cela, elle risquait d'allonger sa peine d'un ou deux jours ! La fillette tenta de se rassurer :

*De toutes manières, seuls les deux premiers jours son très difficiles... Après, ça passe tout seul...*

C'était la première fois qu'elle resterait aussi longtemps dans cette cave, mais elle savait que c'était vrai. Avant, elle avait déjà été punie pendant quatre jours et elle avait fini par s'y habituer. Daïsha respira lentement et profondément pour calmer ses sanglots. Elle devait être forte pour affronter ses peurs ! Ne pas se laisser aller. Se connaissant bien, elle se creusa la tête pour se trouver une occupation, sinon elle allait faire une crise d'angoisse. En même temps, il est normal qu'une enfant de cinq ans ait peur de rester enfermée dans le noir et le froid pendant une durée indéterminée... Toute seule... Sentant la panique la gagner, elle se dépêcha de penser à autre chose. Une idée effleura son esprit et elle tâtonna le sol à l'aveuglette, en quête de quelque chose de pointu. Elle mit un quart d'heure à passer toute la cave au peigne fin.

"Ça alors ! Je ne savais pas qu'elle étais aussi grande !"
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Daïsha Moon

Daïsha Moon


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Daïsha Moon [En Cours] Empty
MessageSujet: Re: Daïsha Moon [En Cours]   Daïsha Moon [En Cours] EmptyVen 13 Fév - 15:18

Sa voix lui fit un drôle d'effet, comme chaque fois qu'elle venait dans la cave. Elle se répercuta pendant quelques instants sur les murs et se perdit dans le silence naturel de la pièce. La fillette haussa les épaules et repensa à ses précédentes punitions. Jusqu'alors, quand elle était punie, elle se contentait de rester dans un coin, roulée en boule et de gémir, parfois de pleurer. Elle n'avait jamais songé à explorer les lieux, ni a faire quelque chose. En fait, après le délai des deux jours d'angoisse, elle s'était toujours ennuyée mortellement en venant ici... Finalement, elle trouva se qui semblait être un bout de verre et entreprit de tracer une barre sur le mur de pierre. Elle se consacra à sa tâche avec application, prenant bien soin de marquer profondément le mur. La gamine avait l'intention de compter le nombre de jours qu'elle passerait ici, déterminée à ne pas mourir d'inactivité, comme les autres fois.


______________________________


La porte s'ouvrit avec fracas, la lumière d'une bougie éclaira une partie de la cave et Azuria entra dans la pièce avec un bout de pain rassi et de l'eau. Daïsha se réveilla en sursaut et leva les yeux vers sa tante. Celle-ci lui jeta un regard froid, posa le plateau de nourriture sur le haut des escaliers et reparti sur dire un mot. La petite se leva avec un soupir et monta les marches pour engloutir sa pitance.

"J'aurais dû rester éveillée ! J'ai à peine pu voir la lumière !"

Dans un monde d'obscurité, la lumière est la chose la plus précieuse pour les hommes. Daïsha ne quittait jamais des yeux la petite bougie que tenait Azuria quand elle venait lui donner à manger et, parfois, jetait un coup d'œil dans l'embrasure de la porte pour s'assurer que "le monde de dehors" était bien réel. La fillette avala son morceau de pain en deux temps trois mouvement et fit de même avec l'eau. Plus ou moins rassasiée, elle redescendit l'escalier avec précautions pour ne pas tomber et avança le long du mur, une main posée dessus pour se guider. Au bout de quelques pas, elle arriva devant les petites barres qu'elle traçait chaque jours dans la pierre pour se repérer dans le temps. Par terre, elle ramassa une petite pierre coupante. Son bout de verre avait rendu l'âme hier, complètement usé par son travail quotidien. Pendant plusieurs minutes, elle s'appliqua à tracer une barre bien droite de la même hauteur que les autres. Quand ce fut fini, elle les compta.

"Trois jours ?!! Mais c'est impossible !!! Je suis sûre que ça fait beaucoup plus longtemps que je suis là !"

Pourtant, elle était certaine d'avoir bien compté, elle ne pouvait pas avoir fait d'erreur ! A chaque fois que sa tante était venue lui donner à manger, elle avait mis une petite barre... Trois jours... Avec de la chance, il lui en restait au moins sept ou huit à tenir...

"C'est pas possible ! Comment ça se fait que le temps soit aussi long ?! Je suis sûre que c'est le Serpent qui m'a lancé un sort !"

"Le Serpent", c'était le surnom que Daïsha avait trouvé ce matin pour sa tante. Malheureusement, la petite avait épuisé toutes ses idées d'activité. Que pouvait-elle faire, maintenant ? Elle avait huit jours à tuer.

"Qu'est-ce qui pourrait m'occuper pendant huit jours ?" réfléchit-elle tout haut.

Depuis quelques temps, elle pensait de plus en plus souvent tout haut. C'était une mauvaise chose ! Il faudrait qu'elle se débarrasse de cette habitude une fois de retour à l'air libre... Si elle retournait un jour à l'air libre ! Elle avait déjà songé au fait que sa mère adoptive ne veuille plus jamais la libérer... Cependant, si Saïzo apprenait cela, il l'aidera sans nul doute ! Saïzo...

"Je me demande pourquoi elle ne l'a pas puni, lui. Il était avec moi, pourtant !"

Mais, après tout, elle l'avait peut-être simplement enfermé ailleurs. Et c'était elle qui héritait de la cave. Pourquoi elle et pas lui ? C'était elle qui était la plus punie alors qu'elle avait assommé l'ours toute seule, comme une grande ! Elle aurait dû être félicitée pour avoir su utiliser sa magie !

"Oh ! C'était de la lumière !" se souvint-elle brusquement.

Mais oui ! Pourquoi n'y avait-elle pas pensé plus tôt ? Daïsha se leva et se mit dos au mur. Mais comment on faisait de la magie ? La fillette essaya de se rappeler dans quel état d'esprit elle était lorsqu'elle avait mit l'animal hors-jeu. Tout d'abord, elle avait eut très peur et ensuite, elle était furieuse. Et puis, elle avait eut une sensation de chaleur dans son corps. La fillette respira profondément et se concentra. Elle imagina deux lumières dans ses mains, ferma les yeux, serra les dents, en quête d'une impression de chaleur. Finalement, au bout de quelques secondes, le froid et l'humidité de la cave semblèrent disparaitre et une douce chaleur envahit son être. Deux boules de lumière apparurent enfin dans ses mains et elle ne pu s'empêcher de sourire. Malheureusement, elles filèrent illico sur le mur d'en face qui explosa avec force poussières, débris, et blocs de pierre. L'un d'eux frappa violemment la tête de la fillette. Avec un cri de douleur, elle tomba par terre et s'évanouit.


______________________________


Quelque part, derrière le mur de pierre détruit, plusieurs tombes étaient disposées, abritant l'âme de plusieurs personnes. C'était, apparemment, une sépulture. Le sol était blanc et noir, les murs gris, une croix chrétienne était accrochée au-dessus d'un autel et tout était en bon état, hors mit le mur détruit par Daïsha et quelques tombes abîmées. Tout semblait immobile après la destruction du mur, mais :

"Qui... Pourquoi... a-t-on troublé... notre sommeil... ?" murmura une voix dans un râle de souffrance.
"Pourquoi... ne pouvons-nous pas... nous reposer ?" chuchota une autre.
"Pourquoi... nous a-t-on... fait cela ?"
"Damnés, damnés, damnés, damnés... Damnons ceux qui nous ont damnés !"

Et toutes les voix reprirent en coeur :

"Damnons ceux qui nous ont damnés !"

De tous les côtés du cimetière souterrain, des tourbillons de fumée s'élevèrent lentement, flottant dans l'air, prenant parfois la forme d'un visage humain, tordu par la souffrance.



______________________________


"Tu n'as pas entendu quelques chose ?"
"Non."
"Je suis sûre que ça venait de la cave..."
"Bah, Daïsha doit être en train de jouer, certainement."
"Non, je ne pense pas... Je suis sûre qu'elle a fait une bêtise."
"Où vas-tu ?"
"Voir ce qui se passe."


______________________________



Quand elle se réveilla, Daïsha était dans un lit moelleux et chaud. Elle cligna des yeux, surprise et se redressa.

"Où suis-je ?" murmura-t-elle.

Sa tête tournait un peu et elle eut de mal à reconnaitre sa propre chambre, tant son esprit était embrouillé. Quand, au bout de quelques secondes, elle comprit qu'elle était chez elle, elle se leva de son lit et marcha d'un pas incertain à la fenêtre. Le soleil était plutôt bas sur l'horizon. Apparemment c'était la fin d'après-midi, voir le soir. Le soir... Mais le soir de quel jour ? Instinctivement, la fillette jeta un coup d'œil à son petit calendrier qu'elle entretenait, parfois. Mais personne ne semblait s'en être soucié depuis qu'elle était enfermée... Se rappelant brusquement se qui s'était passé dans la cave, Daïsha leva ses mains devant son visage pour les examiner. Elles étaient parfaitement normales, peut-être juste un peu plus pâles et plus fines à cause de son enfermement. Comment cela se faisaient que les boules de lumières apparaissent sans faire de mal à la peau alors qu'elles détruisaient tout sur leur passage une fois libérées ? C'était proprement hallucinant !

Soudain, des bruits de pas parvinrent aux oreilles de la gamine qui se retourna juste à temps pour voir la porte s'ouvrir. C'était Saïzo qui venait lui rendre visite. Quand il la vit debout à la fenêtre, bien réveillée, il poussa un cri de surprise et couru vers elle, fou de joie.

"Daïsha ! Tu es vivante !! Tu es vivante !!!"

Avant que la fillette ne puisse protester ou se défendre, il se jeta dans ses bras et la serra contre lui, manquant de l'étouffer et continuant à l'agonir de paroles :

"Je pensais que tu ne t'en sortirais jamais ! J'ai cru que tu allais mourir ! Mais t'es vivante ! VIVANTE !!!"
"Je le sais bien, que je suis vivante ! Laisse-moi respirer ou tu vas vraiment me tuer !"

Le garçon relâcha vaguement la pression de ses bras, mais ne cessa pas de sourire et de parler :

"Qu'est-ce que je serais devenu, sans toi ? Avec qui j'aurais pu jouer, moi, si tu n'étais pas là ? Je serais mort d'ennui !"
"Ah ! Tu es enfin réveillée !" fit une voix depuis la porte.

La fillette tourna la tête et vit sa tante qui la regardait, le visage vide d'expression comme à son habitude. Même quant elle, sa nièce, frôle la mort, elle ressemble toujours à une statue de glace.

"Saïzo, laisse-nous. Je dois lui parler seule à seule. Et ne t'avise pas d'écouter aux portes !"
"Mais..."

Il ne prit pas la peine de finir sa phrase. De toute façon, quoiqu'il en dise, sa mère fera ce qu'elle voudra. Par contre, elle ne pourra pas savoir s'il écoute la conversation ou non... En sortant, il ferma la porte derrière lui, s'éloigna de quelques pas, enleva ses chaussures puis revint sur la pointe des pieds.

Dès que son fils fut parti, Azuria se tourna vers sa nièce et croisa les bras.

"Maintenant, dis-moi ce que tu as fait pour détruire le mur de la cave, jeune fille. Je saurais si tu mens ou non."

Daïsha pinça les lèvres et se raidit. A contre cœur, elle marmonna :

"Je voulais faire de la lumière avec ma magie, mais tout a explosé."
"Ta magie ? Tu fais de la magie ?! Depuis quand ?"

La fillette allait parler, mais, avant qu'elle ne puisse prononcer un son, le Serpent se tourna brusquement vers la porte qui s'ouvrit à la volée alors que personne ne l'avait touchée. Saïzo, démasqué, poussa un cri de surprise et parti en courant. La porte pivota lentement sur ses gonds et se referma.

"Nous disions donc... Oui, depuis quand ?"
"Quand je suis partie dans les bois avec Saï."
"Raconte-moi tout."
"Un ours nous a attaqués, on est parti en courant mais j'ai trébuché. Quand je l'ai vu qui allait me dévorer, je me suis mise en colère et je l'ai assommé. C'était bizarre, j'avais chaud et de la lumière est apparu dans les mains, puis a frappé l'ours !"
"Je vois..." murmura la femme.

Immédiatement, elle s'était mise à penser à la prophétie.

*La puissance dont l'Obscurité a toujours rêvé pour régner... Cette enfant... Il va falloir que je m'occupe d'elle...*


______________________________


"Non, Daïsha ! Espèce de mule sans cervelle, fais ce qu'on te dit au lieu de n'en faire qu'à ta tête !"

La fillette se redressa d'un air courroucé et lança avec insolence :

"Je fais que que vous me demandez ! Seulement, j'y arrive pas, et c'est pas ma faute !"

Aussitôt, les jambes de la gamine se dérobèrent sous elle et Daïsha s'effondra par terre. Son corps se souleva brusquement du sol, comme s'il était tenu par des fils invisibles et se tourna vers Azuria. Cette dernière avait la main droite levée qui dirigeait les déplacements de sa nièce. Son visage n'était qu'un masque de fureur.

"Comment oses-tu me parler sur ce ton ? murmura-t-elle si doucement que sa voix était presque inaudible. J'essaye de t'apprends à canaliser ta magie, et toi, pour me remercier, tu t'insurges contre moi, sans qui tu ne serait rien !!!"

Soudain, elle referma sa main et une pression énorme écrasa Daïsha, tel un étau. La fillette voulu hurler, mais l'air n'entrait plus dans ses poumons. Désespérée, elle tenta de frapper sa tante pour lui faire lâcher prise, mais ses bras et ses jambes refusaient de bouger. Un "crac !" résonna alors dans la pièce sombre, et Azuria lâcha la petite, se rendant compte qu'elle était allée trop loin.

*J'ai dû lui casser quelque chose... Comme les enfants sont des créatures faibles et inutiles !*

Daïsha se senti plus rien dans son bras gauche. Affolée, elle vit qu'il était dans une position tordue parfaitement inhabituelle et le palpa. A l'instant où sa main entra en contact avec sa blessure, la douleur fut là, ignoble et insoutenable. Un gémissement franchit ses lèvres, malgré elle, et les larmes perlèrent au bord de ses yeux.

Famille : (2 lignes minimum)

III. VOUS IRL
Pseudo : Climinou
Âge : 16 printemps !^^ Enfin, 16 étés, plutôt...
Code : Oops, j'm'en souviens plus ! ... Je vais (re)voir le règlement ! Embarassed [OK], il me semble.^^
Comment avez-vous connu A.W ? J'ai des relations dans le gouvernement, moi ! XDéééé
Suggestion(s) : Un peu moins de blanc dans le graphisme
Autre : J'adore le chocolat !
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